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Côte d'Ivoire: Fermeture de pêche pour protéger les ressources halieutiques

La Côte d'Ivoire va instaurer des périodes de fermeture de pêche en mer et dans des plans d'eau douce pour freiner la baisse du nombre de poissons, a annoncé mercredi le ministre des Ressources animales et halieutiques.

10:31 - 27/06/2024 jeudi
AFP
Sidi Tiémoko Touré, lors d'une conférence de presse portant sur le mode opératoire de la fermeture saisonnière annuelle 2024 des pêches, à Abidjan, le 26/06/2024
Crédit Photo : Sidi Tiémoko Touré / X
Sidi Tiémoko Touré, lors d'une conférence de presse portant sur le mode opératoire de la fermeture saisonnière annuelle 2024 des pêches, à Abidjan, le 26/06/2024
La mesure, appliquée pendant quelques mois l'an dernier pour la pêche en mer, est cette année étendue à des plans d'eau douce, notamment les lagunes d'Aby et de Grand-Lahou (sud) du 1er au 31 août et les lacs de Kossou (centre) et de Buyo (sud) du 1er septembre au 31 octobre.

En mer, comme l'an dernier, la pêche sera interdite aux
"unités artisanales"
tout le mois de juillet et du 1er juillet au 31 août pour les
"unités semi-industrielles et industrielles"
, pour toutes les espèces sauf le thon. Pour les gros navires thoniers, elle avait été interdite du 1er janvier au 13 mars.

"L'objectif de cette fermeture est clair : permettre au stock de poissons de se reconstituer, garantir un environnement sain et durable, et assurer une pêche plus prospère à long terme pour la communauté de pêcheurs"
, a déclaré le ministre Sidi Tiémoko Touré, lors d'une conférence de presse.

Il a également alerté sur la baisse de la production nationale de poissons issus de la mer et des plans d'eau, passée de 104 233 tonnes en 2016 à 61 711 tonnes en 2020, pointant notamment
"la pêche illicite".

Cette tendance entraîne selon lui
"une dépendance abyssale vis-à-vis des importations"
qui représentent 82 % des besoins de consommation annuelle, estimés à 25 kg par an et par habitant.

Le ministre a rappelé que le Ghana voisin a mis en place des mesures de
"repos biologique"
depuis 2016,
"après le Sénégal"
, et a dit espérer voir
"bientôt le Libéria"
en faire de même
"cette année".

Des peines d'emprisonnement d'un à cinq ans et des amendes de 50 millions (75 000 euros) à 300 millions de francs CFA (460 000 euros) sont prévues pour les contrevenants.

Selon la FAO, l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, la consommation apparente mondiale des produits alimentaires d'origine aquatique a progressé au taux annuel de 3 % en moyenne de 1961 à 2019.


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