La République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre), où des élections sont prévues le 20 décembre, est un immense pays à l'histoire politique mouvementée, en proie aux violences armées dans sa partie orientale.
C'est aussi l'un des pays les plus multiethniques et multilingues d'Afrique, avec environ 250 ethnies répertoriées, essentiellement bantoues.
La RDC a le français pour langue officielle mais aussi quatre langues nationales (kikongo, lingala, tshiluba, swahili) et environ 200 langues locales.
Pourtant, pour diverses raisons, entre conflits et mauvaise gestion, les deux tiers de ses habitants vivent avec moins de 2,15 dollars par jour, niveau fixé comme seuil international de pauvreté, selon la Banque mondiale.
Les élections en RDC ont souvent été marquées par des contestations violentes.
Après 18 ans au pouvoir de Joseph Kabila, qui avait succédé en 2001 à son père assassiné, celles de décembre 2018, dont Félix Tshisekedi a été déclaré vainqueur, ont marqué la première alternance politique pacifique dans le pays, bien que leurs résultats aient été très contestés.
Vingt-six candidatures avaient été enregistrées pour la présidentielle du 20 décembre, élection à un seul tour couplée aux élections législatives, provinciales et municipales, organisées le même jour.
Après des désistements, il reste, à trois jours du scrutin, 19 postulants à la magistrature suprême.
La situation s'est stabilisée depuis dans la plus grande partie du territoire, mais les provinces de l'Est, frontalières de l'Ouganda, du Rwanda et du Burundi, restent en proie depuis près de 30 ans aux violences de nombreux groupes armés, sur fond de bataille pour le contrôle des richesses entre communautés et pays voisins.
Pour affronter les difficultés de la vie, les Congolais ont développé un solide sens de l'humour et de la débrouillardise, avec par exemple l'ajout d'un article imaginaire à leur Constitution, "l'article 15", qui dit en substance "Débrouillez-vous!".