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Blinken juge improbable un accord prochain sur la prévention des pandémies

La rédaction
11:1223/05/2024, jeudi
AFP
Le secrétaire d'État des États-Unis, Antony Blinken.
Crédit Photo : JIM WATSON / AFP
Le secrétaire d'État des États-Unis, Antony Blinken.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a jugé mercredi "très peu probable" que les négociations en vue d'un accord mondial sur la prévention et la lutte contre les pandémies puissent aboutir dans "un proche avenir".

"Je pense qu'en l'état actuel des choses, il semble très peu probable que les négociations puissent aboutir avec succès dans les prochains jours"
, a déclaré M. Blinken lors d'une audition parlementaire en réponse à une question sur les négociations en cours à Genève, siège de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Se disant sceptique
"que cela va aboutir à une conclusion à court terme", il a ajouté:

Il n'y a pas de consensus.

Dans la foulée de la pandémie de Covid-19, plusieurs pays membres de l'OMS tentent depuis plus de deux ans de boucler un accord qui coordonnerait la prévention et la lutte contre les pandémies, mais les négociations patinent. 

Un accord est d'autant plus difficile à conclure que les décisions sont prises habituellement par consensus à l'OMS.


Dans plusieurs pays, comme récemment au Royaume-Uni, mais aussi aux États-Unis ou en Suisse, certaines voix affirment que le texte porte atteinte à la souveraineté des États en matière sanitaire.

Début mai, le chef de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait reconnu que certains pays
"ne sont pas nécessairement en mesure de s'associer au consensus". 

"Toutefois, ces délégations ont le choix: elles peuvent choisir de ne pas bloquer le consensus",
avait-il demandé.

Après avoir déjà été prolongées, les négociations ont repris lundi. Elles sont censées prendre fin vendredi, avant l'ouverture de l'Assemblée mondiale de la santé (AMS), organe suprême de l'OMS, qui se réunit 27 mai au 1er juin à Genève.

En cas d'accord, le groupe chargé des négociations devra l'adopter dimanche, avant qu'il soit validé en réunion plénière lors de l'AMS.


"Négociations compliquées et difficiles"


Mais
"il est trop tôt pour dire où nous en serons dimanche",
a indiqué une source diplomatique à l'AFP.

Selon cette source,
"les négociations sont compliquées et difficiles. Elles avancent mais le résultat n'est pas encore prédéterminé".

"Toutes les hypothèses existent et sont sur la table"
, a-t-elle ajouté.

Les pays se divisent notamment sur l'accès et le partage des connaissances autour des agents pathogènes, ou encore sur la contribution de chacun pour renforcer les capacités de réponse et de préparation des pays face aux pandémies.

Lors de l'AMS, les pays doivent également adopter une révision du règlement sanitaire international (RSI), en vigueur depuis 2007 pour répondre aux urgences de santé publique dans le monde.


Concernant les amendements au RSI,
"les deux grosses évolutions sont la création d'un comité pour soutenir les pays dans sa mise en oeuvre et la création d'un niveau d'urgence pandémique",
a indiqué la même source diplomatique.

Le 30 janvier 2020, l'OMS avait décrété que le Covid était une
"urgence de santé publique de portée internationale"
(USPPI), le plus haut niveau d'alerte de l'organisation.

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