Le président tunisien Kais Saied (à droite) marche avec le président algérien Abdelmajid Tebboune (à gauche) à l'arrivée de ce dernier à l'aéroport international de Tunis-Carthage desservant la capitale tunisienne, le 15 décembre 2021.
Une série de projets et de mesures ont été décidés par la commission bilatérale algéro-tunisienne pour le développement des frontières communes entre les deux pays lors de sa première réunion à Alger, lundi et mardi.
L'Algérie et la Tunisie ont mis en place une feuille de route détaillée pour le développement de la bande frontalière commune.
Le document a été élaboré par la commission bilatérale algéro-tunisienne pour la promotion et le développement des régions frontalières à l'issue de sa première réunion, dont les travaux ont été clôturés, mardi soir à Alger, en présence des ministres de l'Intérieur des deux pays.
Plusieurs projets, selon le texte final validé par les deux ministres, seront mis en œuvre
"pour donner vie à cette bande frontalière
".
Les gouverneurs (walis : 5 préfets algériens et 7 autres tunisiens) ont d'abord décidé de
"mettre en place un système commun pour la prévention, la détection précoce et l'intervention pour lutter contre les feux de forêt"
.
"La partie algérienne s'est engagée à faire parvenir à son homologue tunisienne, dans un premier temps, un document d'orientation avant le 10 février prochain et à accélérer le parachèvement du projet d'étude sur le développement des échanges commerciaux et économiques via les frontières entre El Taref (est algérien) et Jendouba (ouest tunisien), dans le cadre du programme AFTIAS (Initiative d'aide au commerce des Etats arabes, ndlr)"
, a précisé le document.
La feuille de route prévoit aussi
"une étude d'un projet de création d'une compagnie algéro-tunisienne d'expositions qui sera chargée de l'organisation annuelle de nombre de projets au niveau des wilayas frontalières tout en contribuant à la création d'une dynamique commerciale le long de la bande frontalière".
Les deux parties ont également décidé
"de développer les chaînes de valeur en matière de plantes à intérêt médicinal et aromatique, de culture du figuier de barbarie et des oliviers, de viandes rouges et blanches, de produits laitiers et de légumes destinés à la déshydratation et à la conservation"
.
Une
"zone de libre-échange commune"
selon le document, sera aussi créée dans les régions de Taleb Larabi et Hazoua.
Il a également été convenu, dans le cadre de cette feuille de route, de
"former les stagiaires algériens dans les domaines du tourisme, de l'hôtellerie et de la pêche au niveau de l'école de tourisme d'Ain Draham et des centres de formation touristique à Tabarka".
Dans ce domaine, il a été décidé de procéder à un
"échange de formation entre les wilayas d'Ouargla et de Tataouine dans les domaines de l'énergie et du pétrole du côté algérien, et des services de l'hôtellerie et du tourisme du côté tunisien"
.
En vue de
"désenclavement"
des habitants des régions frontalières,
"le wali de Tébessa et celui de Kasserine ont proposé la réalisation d'études par des comités spécialisés sur la remise en exploitation de la liaison terrestre entre Tébessa et la ville de Kasserine"
, ainsi que
"la relance de la ligne ferroviaire entre Constantine et Haïdra en Tunisie via Tébessa".
Pour leur part, les walis de Souk Ahras et du Kef se sont mis d'accord pour "
étudier le projet de création d'une zone d'activités économiques communes".
Créée en octobre 2023, cette commission bilatérale est chargée, selon le ministre algérien, Brahim Merad, et son homologue tunisien, Kamel Feki, de
"mettre en pratique les engagements pris par les deux présidents, Abdelmadjid Tebboune et Kaïs Saïed, concernant le développement et la sécurisation de la bande frontalière".
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