Selon le président de la Chambre africaine de l’énergie (AEC), l’Afrique du Sud doit profiter pleinement de ses "immenses" ressources gazières découvertes aux larges de ses côtes.
C’est une opportunité que l’Afrique du Sud ne doit pas
d’après l’entrepreneur camerounais NJ Ayuk.
Les champs offshore de Luiperd-Brulpadda constituent d’importantes réserves gazières dont l’utilisation devrait permettre aux Sud-africains de disposer
"d’une source d’électricité propre et fiable"
dans un contexte international où
pour que les pays africains abandonnent les ressources en combustibles fossiles dans le sol afin de soutenir les ambitions climatiques mondiales.
"Pendant des décennies, l’exploration pétrolière et gazière en Afrique du Sud a donné lieu à ce que notre rapport décrit comme des succès épars et sporadiques. Mais tout cela a changé en 2019 lorsque Total (devenue la multinationale TotalEnergies) a annoncé sa découverte de Brulpadda, suivie de celle de Luiperd un an plus tard. Le champ de Brulpadda est estimé contenir au moins 275 millions de barils équivalent pétrole (Mbep), et les réserves estimées de Luiperd sont d’environ 340 Mbep, avec 70 % de gaz chacun dans les deux découvertes"
, explique le patron de l’AEC dans une tribune parvenue à APA.
Le dernier rapport de l’AEC rappelle notamment que Brulpadda représentait 10 % de l’ensemble des volumes découverts en Afrique en 2019 là où Luiperd se situait à 80 % en 2020. "
Lorsque les champs de Brulpadda et de Luiperd seront mis en service, leur production moyenne cumulée est estimée à environ 35.000 barils de liquides par jour et à environ 100.000 barils d’équivalent pétrole par jour (boepd) de gaz naturel"
, souligne M. Ayuk.
"Grâce à ce gaz, les centrales électriques au charbon en difficulté, telles que les centrales de Gourikwa et de Dedisa, pourraient être converties pour fonctionner au gaz de base, ce qui permettrait aux Sud-Africains de disposer d’une source d’électricité propre et fiable"
, a-t-il précisé au moment où "
les conditions dans le secteur de l’électricité ne cessent de se dégrader"
.
Il appelle dès lors le gouvernement et les entreprises publiques sud-africains à "
se ressaisir et accélérer ce projet"
qui pourrait réduire sensiblement la dépendance sud-africaine aux importations de gaz naturel, surtout du Mozambique, pour satisfaire la demande nationale.
En 2007 déjà, la crise énergétique avait plongé le fournisseur national d’électricité, Eskom, dans une situation où il n’était plus en mesure de produire suffisamment d’électricité pour couvrir la demande intérieure.
"Je ne veux pas que l’Afrique du Sud recommence. Je ne veux pas que l’Afrique du Sud renonce à développer Brulpadda et Luiperd après avoir écarté le bassin du Karoo. Bien sûr, les deux cas ne sont pas exactement les mêmes. Le projet du bloc 11B/12B n’est pas retardé par un moratoire gouvernemental sur une technologie de forage qui déplaît aux défenseurs de l’environnement ; il semble plutôt que des problèmes plus prosaïques soient à l’œuvre, tels que la lenteur des entreprises publiques sud-africaines en matière de prix et de financement"
, a souligné NJ Ayuk, appelant de nouveau les autorités sud-africaines à ne pas laisser "
ces opportunités potentielles s’échapper"
.
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