ÉDITION:

Niger: les eaux de pluie tuent et détruisent dans les quartiers précaires de Maradi

La rédaction
13:2610/09/2024, mardi
MAJ: 10/09/2024, mardi
Yeni Şafak
Crédit Vidéo : Yasser Ulrich / Nouvelle Aube
Les fortes pluies qui sont tombées le 30 août dernier au Niger, dans la région de Maradi, ont tué plus de 20 personnes et fait des dizaines de blessés.

Les fortes pluies qui arrosent le Niger depuis plusieurs semaines ont fait plus de 270 morts, environ 300 blessés et d’importants dégâts matériels. Selon le bilan dressé début septembre par la Direction générale de la protection civile, la catastrophe a également fait près de 700 000 sinistrés dans tout le pays.

Selon le gouvernement, toutes les huit régions du Niger sont concernées mais Tahoua (nord-ouest) avec 87 décès et Maradi (sud-ouest) avec 86 décès, sont les plus touchées. Ainsi, à Maradi, chef-lieu de la région du même nom, une forte pluie tombée fin août sur la ville a tout ravagé dans certains quartiers précaires, qui d’après les autorités ne devraient pas être habités.


Il s’agit des quartiers Mokoyo, Zaria et  Bagalam.
Les fortes pluies qui y sont tombées le 30 août dernier ont tué plus de 20 personnes et fait des dizaines de blessés. En plus de cela, les eaux ont emporté plusieurs habitations et des centaines d’animaux d’élevage.

Hamissou Sirfou qui est un sinistré explique que sa chambre s’est effondrée sur sa femme enceinte de six mois. Mais heureusement, ajoute-t-il,
"nous avons pu la sortir des décombres et l'avons amenée à l’hôpital. On nous a demandé une échographie pour voir l’état de la grossesse mais je n’ai pas pu le faire, faute de moyen"
.

Mourtala Alpha, un autre sinistré raconte avoir perdu son frère pendant la montée des eaux.
"Face aux événements douloureux nous avons  perdu un de nos frères suite à un arrêt cardiaque puisqu'il nous a dit que son cœur battait  très fort et nous lui avons donné des médicaments. Malheureusement il a succombé par la suite"
, détaille-t-il.

Suite à la catastrophe naturelle, la première autorité de la région s’est rendue dans les zones touchées pour faire le point et apporter son soutien aux personnes sinistrées.


Le gouverneur Mamane Issoufou a déploré le fait que des populations se soient installées dans ces quartiers inondables en dépit de l’interdiction en vigueur.
"Les gens sont venus s'installer et je crois qu’à trois reprises, nous sommes passés par là, pour demander aux gens de déguerpir parce que nous savons clairement que si on ne prend garde, les risques sont énormes. Et nous ne pouvons pas continuer à observer que nos compatriotes prennent des risques inutiles"
, déplore M. Issoufou qui n’a pas manqué de rappeler que la région de Maradi, particulièrement la ville de Maradi traverse une épreuve, l’une des plus dures de son histoire.

Pour le cas de Maradi, le gouverneur a annoncé des mesures d'urgence pour s'occuper des blessés et protéger les autres sinistrés contre les maladies. Des dispositions ont également été prises pour reloger les sans-abris.

Dans tout le Niger, les autorités ont débloqué douze milliards de francs CFA pour faire face aux importants dégâts occasionnés par les inondations de cette année.


Par
Yasser Ulrich

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