Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion à Sochi, le 4 septembre 2023.
"Ils ne cessaient de répéter que la Russie ne fournissait pas (d'énergie), mais qu'elle imposait des restrictions. Nous n'imposons aucune restriction... nous offrons tout ce que nous sommes en mesure d'offrir. Les Turcs se sont révélés être le partenaire le plus fiable. Le gaz passe par TurkStream"
, a déclaré Vladimir Poutine, lors d'une interview accordée à la chaîne de télévision Rossiya-1.
L'Occident espérait que la Russie s'effondrerait s'il n'achetait pas de gaz au pays, a déclaré Poutine, ajoutant que cette approche avait plus impacté les économies occidentales que celle de Moscou.
"L'industrie des pays européens a été supplantée par d'autres pays, dont les Etats-Unis, où les conditions sont plus favorables et les ressources énergétiques moins chères. Ces ressources doivent en effet être liquéfiées avant d'être transportées de l'autre côté de l'océan, pour être à nouveau transformées en gaz. Tout cela augmente les coûts"
, a déclaré le président russe.
Et celui-ci d'ajouter que
"lorsque les pays européens importaient du gaz russe, la Russie réalisait des bénéfices plus importants, mais d'un autre côté, moins nous dépendons des revenus de l'énergie, mieux c'est. La partie non énergétique de notre économie croît en effet à un rythme beaucoup plus rapide qu'auparavant".
"Nous commençons à travailler davantage sur notre gazéification, sur l'utilisation de ces ressources énergétiques pour résoudre des problèmes économiques internes, non seulement dans le domaine du logement et des services communaux, mais aussi pour l'économie et l'industrie"
, a-t-il déclaré.
Vladimir Poutine a affirmé que les autorités allemandes étaient actuellement occupées par des luttes politiques internes, la politique actuelle de Berlin causant des
"dommages colossaux"
à l'avenir de son économie.
Le président russe a estimé que l'économie allemande perdait en compétitivité, mais qu'elle resterait stable et
"à même de se développer encore pendant longtemps".
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