Son heure est-elle venue ? L'extrême droite, dirigée par le très radical Herbert Kickl, espère remporter dimanche pour la première fois les législatives en Autriche, mais la course avec les conservateurs s'annonce serrée.
Le Parti de la Liberté (FPÖ) a déjà goûté au pouvoir mais n'a encore jamais fini en tête d'un scrutin national.
Signe de ses ambitions, Herbert Kickl, 55 ans, a convoqué ses partisans vendredi soir au coeur de la capitale, au pied de la majestueuse cathédrale Saint-Étienne.
"Stabilité"
M. Nehammer a aussi profité de sa gestion des inondations provoquées par la tempête Boris, qui a provisoirement suspendu les débats politiques cette semaine.
Dans tous les scénarios imaginés, sauf énorme surprise, l'ÖVP - qui gouverne actuellement avec les Verts - devrait conserver la chancellerie à l'issue du vote des 6,3 millions d'électeurs (sur neuf millions d'habitants), pronostiquent les experts.
Mais avec quels partenaires ?
Si l'ÖVP finit au coude-à-coude avec l'extrême droite, les deux forces pourraient être tentées de discuter d'une coalition, comme en 2000 et 2017, note M. Eisl.
Neutralité et "remigration"
Paradoxalement, une large victoire du FPÖ l'écarterait probablement du gouvernement.
Au plus bas il y a cinq ans après le scandale de corruption de l'Ibizagate, le FPÖ a opéré une remontée spectaculaire, sous l'impulsion d'un Herbert Kickl stratège qui a reconstruit ce parti.
Fustigeant tous azimuts les mesures prises contre le Covid, la vie chère, les politiques climatiques ou encore les sanctions contre la Russie au nom de la neutralité autrichienne, son discours a fait mouche.