Lors de cette visite, KP Sharma Oli rencontrera le président chinois Xi Jinping ainsi que son homologue Li Qiang. Ce choix stratégique rompt avec la tradition diplomatique népalaise selon laquelle l’Inde est généralement la première destination des chefs de gouvernement nouvellement élus.
Lors de son séjour, Oli prévoit de discuter avec les dirigeants chinois de projets bilatéraux tels que l’extension de l’aéroport de Pokhara, un site touristique clé situé au centre du Népal. Pradeep Gyawali, secrétaire général adjoint du CPN-UML a expliqué:
La visite du Premier ministre a pour objectif la mise en œuvre d'accords déjà signés, mais retardés par la pandémie de Covid-19 et les changements politiques au Népal.
Selon la presse locale, l'absence d'invitation formelle de New Delhi aurait motivé KP Oli à privilégier la Chine pour sa première visite. Cette décision intervient dans un contexte où le Népal, pays de 30 millions d’habitants, est pris entre les influences de ses deux puissants voisins, l’Inde et la Chine.
Malgré cette proximité politique croissante avec Pékin, les relations économiques du Népal restent largement dominées par l'Inde. Cette dernière représente 64 % des échanges commerciaux du pays, contre seulement 14 % pour la Chine, selon les statistiques douanières népalaises.
L’économie népalaise, déjà fragile, a été durement touchée par la pandémie de Covid-19, qui a mis à mal le secteur touristique, vital pour le pays, et réduit les transferts financiers en provenance de la diaspora népalaise.