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Le Liban ne doit pas devenir ‘'un autre Gaza'', dit António Guterres

Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a prévenu vendredi que le Liban ne doit pas devenir "un autre Gaza'', dénonçant la "rhétorique belliqueuse'' de Tel Aviv et du Hezbollah libanais.

11:53 - 22/06/2024 Cumartesi
MAJ: 10:35 - 22/06/2024 Cumartesi
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Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, s'exprime lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur les impacts des cybermenaces sur la paix et la sécurité internationales au siège de l'ONU, le 20 juin 2024, à New York.
Crédit Photo : Yuki IWAMURA / AFP
Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, s'exprime lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur les impacts des cybermenaces sur la paix et la sécurité internationales au siège de l'ONU, le 20 juin 2024, à New York.
"Soyons clairs: la population de la région et la population du monde ne peuvent pas se permettre que le Liban devienne un autre Gaza''
, a affirmé le patron de l'ONU devant la presse.

"Je me sens obligé aujourd'hui d'exprimer ma profonde inquiétude concernant l'escalade entre Israël et le Hezbollah le long de la Ligne bleue (ligne de démarcation fixée par l'ONU entre le Liban et Israël, ndlr)''
, a-t-il dit.

Et d'ajouter:


Escalade dans l'échange continu de tirs. Escalade de la rhétorique belliqueuse des deux parties, comme si une guerre totale était imminente.

Et le responsable en chef des Nations unies d'alerter:
"Le risque d'extension du conflit au Moyen-Orient est réel et doit être évité. Un geste irréfléchi, une erreur de calcul, pourraient provoquer une catastrophe largement au delà de la frontière, et franchement inimaginable''.

Les déclarations d'António Guterres ont été réitérées dans un message posté sur X.



Israël occupe depuis plusieurs décennies des terres libanaises au Liban-Sud.


Depuis le 8 octobre 2023, la frontière israélo-libanaise est le théâtre de tensions, de bombardements et d'échanges de tirs entre l'armée israélienne d'une part, et le Hezbollah et les factions palestiniennes de l'autre, qui ont fait des morts et des blessés des deux côtés. Les hostilités entre les deux parties se sont intensifiées récemment, faisant craindre une extension de la guerre.


Après la déclaration de guerre israélienne au mouvement de résistance islamique Hamas, le Hezbollah a déclaré à maintes reprises qu'il ne restera pas neutre et soutiendra la résistance palestinienne à travers des opérations lancées contre des positions israéliennes près de la frontière avec le Liban.

Dans un discours prononcé mercredi, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a averti qu'aucun lieu en Israël ne serait épargné par les missiles de son mouvement en cas d'attaque de l'État hébreu contre le Liban. Hassan Nasrallah a également menacé Chypre, si elle décidait d'ouvrir ses aéroports et ses bases à Israël.


La veille (mardi), l'armée israélienne avait indiqué que
"des plans opérationnels pour une offensive au Liban avaient été validés."
De son côté, Le chef de la diplomatie israélienne, Israel Katz, avait affirmé que
"dans une guerre totale, le Hezbollah sera détruit et le Liban sera touché durement."

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8 gün önce