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La Knesset interdit aux missions diplomatiques de servir les Palestiniens à Jérusalem

La Knesset (Parlement israélien) a approuvé mercredi en première lecture un projet de loi qui interdirait l'ouverture de missions diplomatiques à Jérusalem pour servir les résidents non israéliens (Palestiniens), citant une potentielle situation de facto de Jérusalem comme "ville partagée".

11:23 - 6/06/2024 Perşembe
MAJ: 12:01 - 6/06/2024 Perşembe
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La Knesset, le parlement israélien à Jérusalem.
Crédit Photo : GIL COHEN-MAGEN / AFP / Archive
La Knesset, le parlement israélien à Jérusalem.

Le projet de loi a été adopté par 18 voix contre 7. Il faudra encore trois votes supplémentaires pour qu'il devienne loi.


Le projet de loi dispose qu'Israël
"ne permettra pas à une entité politique étrangère d'ouvrir ou d'exploiter à Jérusalem une mission diplomatique destinée à servir des personnes qui ne sont pas des résidents israéliens ou des résidents de l'entité en question".

Le projet de loi dispose qu'autoriser les missions diplomatiques à fournir des services à des entités étrangères à Jérusalem pourrait porter atteinte à la souveraineté d'Israël dans la ville.

"Aucun gouvernement n'a jamais autorisé l'ouverture d'une mission d'une entité étrangère qui n'est pas destinée à servir ses propres résidents ou les résidents d'Israël"
, indique le projet de loi.
"La raison en est qu'une telle autorisation n'a jamais été accordée, car cela pourrait créer de facto une situation de Jérusalem en tant que ville 'partagée'".

Les Palestiniens tiennent fermement à Jérusalem-Est comme capitale de l'État qu'ils espèrent, citant des résolutions internationales qui ne reconnaissent pas l'occupation de la ville par Israël en 1967 ni son annexion en 1981.

Récemment, la Slovénie, l'Espagne, l'Irlande et la Norvège ont officiellement reconnu la Palestine comme État. En représailles, Israël a décidé le 27 mai d'interdire au consulat espagnol à Jérusalem-Est de fournir des services aux Palestiniens de Palestine occupée et de Gaza.


Israël a poursuivi son offensive brutale sur Gaza depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.

Depuis, plus de 36 586 Palestiniens ont été tués à Gaza, la grande majorité étant des femmes et des enfants, et plus de 83 000 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.

Près de huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza étaient en ruines au milieu d'un blocus paralysant l'accès à la nourriture, à l'eau potable et aux médicaments.


Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de Justice (CIJ), qui dans sa dernière ordonnance a demandé à Tel-Aviv de suspendre immédiatement ses opérations dans la ville de Rafah, à l'extrême sud de la bande de Gaza, où plus d'un million de Palestiniens avaient cherché refuge avant son invasion le 6 mai.


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