Blinken appelle l'Ouzbékistan à "respecter les libertés fondamentales"

12:191/03/2023, Çarşamba
AFP
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken. Crédit photo: OLIVIER DOULIERY / PISCINE / AFP
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken. Crédit photo: OLIVIER DOULIERY / PISCINE / AFP

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a appelé mercredi l'Ouzbékistan à respecter les libertés fondamentales, lors de sa première visite dans cette ex-république soviétique autoritaire d'Asie centrale.

La visite du chef de la diplomatie américaine en Ouzbékistan fait partie d'un voyage de deux jours en Asie centrale, où Washington espère renforcer son influence face à l'ex-puissance tutélaire russe et au poids croissant du rival chinois.


La veille, M. Blinken s'est entretenu avec ses homologues des cinq républiques centrasiatiques (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Turkménistan) dans la capitale kazakhe Astana.


M. Blinken, qui s'est notamment entretenu avec le président ouzbek Chavkat Mirzioïev, a
"exhorté"
l'Ouzbékistan à
"protéger les droits humains et les libertés fondamentales, dont la liberté d'expression et la transparence"
, selon le porte-parole du secrétaire d'Etat.

L'Ouzbékistan est dirigé depuis 2016 par Chavkat Mirzioïev, arrivé au pouvoir à la mort de son prédécesseur, l'autocrate Islam Karimov, dont il était le Premier ministre.


A la tête du pays le plus peuplé d'Asie centrale avec quelque 35 millions d'habitants, M. Mirzioïev a mené d'importantes réformes économiques et sociales. Malgré des progrès, l'Ouzbékistan est toujours accusé par des ONG de ne pas respecter les libertés fondamentales.


En juillet 2022, des manifestations avaient été réprimées dans le sang, causant officiellement la mort de 21 personnes. La liste des victimes n'est toujours pas disponible et les circonstances des décès n'ont pas été révélées.


Fin janvier, 16 personnes ont été condamnées à des peines de trois à 16 ans de prison ferme pour leur participation à ces mobilisations et 39 prévenus sont actuellement jugés pour leur implication présumée dans ces manifestations.


L'ONG Human Rights Watch avait dénoncé un
"usage injustifié de la force létale"
par les autorités après vérification de plusieurs dizaines de vidéos des manifestations.

Le président Mirzioïev avait assuré mi-février qu'il ne
"fermerait jamais des médias"
, bien que
"beaucoup de fonctionnaires lui demandaient de le faire"
.

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