- 25.12.2024, Wednesday
- 15:13
Alors que l'État sioniste-terroriste d'Israël continue de commettre un génocide à Gaza sous les yeux du monde entier, il détruit également toutes les sensibilités, les sentiments, les valeurs, l'honneur et la dignité du monde. Être témoin d'une si grande injustice et ne rien faire ou ne pas pouvoir faire n'est rien d'autre que paralysant. Ceux qui peuvent faire quelque chose mais ne le font pas, ceux qui peuvent l'arrêter mais ne le font pas sont déjà des partenaires directs de ce crime. Les États-Unis
Alors que l'État sioniste-terroriste d'Israël continue de commettre un génocide à Gaza sous les yeux du monde entier, il détruit également toutes les sensibilités, les sentiments, les valeurs, l'honneur et la dignité du monde. Être témoin d'une si grande injustice et ne rien faire ou ne pas pouvoir faire n'est rien d'autre que paralysant. Ceux qui peuvent faire quelque chose mais ne le font pas, ceux qui peuvent l'arrêter mais ne le font pas sont déjà des partenaires directs de ce crime.
Les États-Unis et l'Europe sont des partenaires directs de ces crimes contre l'humanité. Mais le reste du monde, qui objecte mais reste avec cette objection, intériorise l'impuissance qu'il éprouve face à ces atrocités, qui se poursuivent en plaçant la barre plus haut chaque jour, comme s'il s'agissait d'une fatalité. Or, les Gazaouis leur ont montré le 7 octobre que cette impuissance n'est pas une fatalité. Ils leur ont montré que le récit d'un Israël invincible est creux et qu'il n'est pas immuable. Ils ont déshonoré Israël en quelques heures avec leurs moyens extrêmement limités. Ils ont ainsi montré au monde entier, prisonnier du sionisme, qu'il pouvait facilement se débarrasser de la chaîne israélienne qui l’emprisonne s'il le voulait.
Depuis sept mois, les braves hommes de Gaza montrent par leur magnifique attitude digne que cette leçon n'est pas une chimère.
Mais ceux qui devraient apprendre cette leçon continuent à ne pas l'apprendre. Les dirigeants du monde islamique n'ont toujours pas émis le moindre son.
C'est parce que les dirigeants du monde islamique et les peuples du monde islamique jouent sur des cordes très différentes. Soyons clairs : ce n'est pas parce que les dirigeants du monde islamique n'agissent pas qu'ils ont peur d'Israël et des forces qui le soutiennent. Les Gazaouis ont suffisamment démontré que ces forces ne sont pas à craindre. Et ils continuent à le faire.
Ce qui échappe à l'attention à ce stade, c'est que ces dirigeants eux-mêmes coopèrent déjà avec Israël.
Malheureusement, les pays les plus importants et les plus puissants du monde islamique ne sont pas en mesure de le faire.
Depuis le 7 octobre, ils attendent que la machine génocidaire israélienne détruise le Hamas au plus vite. Leur hostilité à l'égard du Hamas ou de la mission qu'il représente n'est pas moindre que celle d'Israël. En fait, ce n'est peut-être pas Israël qui se sert d'eux, mais eux qui se servent d'Israël pour continuer leur règne. C'est pourquoi ils sont très mal à l'aise avec le fait que cela dure depuis trop longtemps. Malheureusement, la lutte qu'ils mènent contre Gaza et les personnes qui soutiennent la cause palestinienne dans les pays qu'ils gouvernent est une lutte que seul Israël peut mener.
Le traitement des érudits musulmans, qui sont actuellement détenus dans les prisons de ces pays islamiques pour des raisons totalement injustes et injustifiées, ne ressemble en rien à la politique de haine d'Israël à l'égard des musulmans.
Les enfants d'Israël ont pour caractéristique historique de tuer leurs savants. En emprisonnant, en réduisant au silence et en tuant leurs propres savants, les pays islamiques suivent les traces d'Israël.
En effet, alors que nous appelons à l'unité de tous les musulmans contre Israël, nous devrions, peut-être tout aussi fermement, peut-être d'abord et avant tout, appeler les pays islamiques à amener leur propre peuple à un comportement digne de la dignité humaine.
L'Égyptien Mutaz Matar, récompensé par Al Jazeera en tant que présentateur de télévision le plus performant de ces dernières années, a illustré de manière saisissante l'impuissance des pays musulmans face à Israël.
Alors que les enfants, les femmes et les personnes âgées de Gaza sont assassinés par l'Israël sioniste, que leurs hôpitaux, leurs écoles et leurs mosquées sont bombardés et que Gaza n'est plus que ruines, des centaines de milliers de personnes accomplissent en même temps la Oumra à la Kaaba.
Pendant ce temps, comme la zone intérieure de Masjid al-Haram ne peut accueillir de telles foules, les rues et les avenues sont toujours débordantes d'Oumra. Des centaines de milliers de personnes qui se méprennent sur leur religion. Ils dépensent l'argent qu'ils consacrent à la Oumra au lieu de le dépenser pour Gaza, la seule région du monde qui soutient le djihad.
Dans ce contexte, pendant le Ramadan, il y avait plus d'un million de personnes qui priaient et faisaient l'itikaf dans la Kaaba des musulmans.
Face à toutes ces contradictions, comment les imams qui dirigent les prières peuvent-ils réciter les sourates al-Tawbah, al-Anfal, al-Ahzab et Muhammad, qui disent : "Combattez-les pour qu'Allah les punisse par vos mains, les déshonore, vous accorde aide et victoire sur eux, et soulage les cœurs des croyants qui gémissent sous l'oppression et la persécution" ?
Comment comprennent-ils le verset 14 de la sourate al-Tawbah ? Comment comprennent-ils le verset 13 qui dit : "Si vous êtes croyants, sachez qu'Allah est plus digne de votre crainte", le verset 41 qui dit : "Embarquez pour une expédition, qu'elle soit facile ou difficile", le verset 41 qui dit : "Ô polythéistes) ! Est-ce que vous assimilez le fait de donner de l'eau aux pèlerins et de réparer le Masjid al-Haram à la foi de ceux qui croient en Allah et au Jour dernier et qui s'efforcent (se sacrifient) dans le sentier d'Allah" ? Comment comprennent-ils le verset 19 qui dit : "Allah ne guide pas les injustes" ? Et s'ils le comprennent, comment peuvent-ils rester face à cette contradiction ?
D'une manière générale, je ne trouve jamais juste de substituer un acte d'adoration à un autre. Chaque culte a sa place.
On ne peut pas substituer un culte à un autre culte. Mais ce qui se passe aujourd'hui, notamment à Gaza, face à cette contradiction, il est certain que notre conception du culte doit elle aussi être radicalement repensée.
En effet, alors que les musulmans de Gaza sont soumis à une persécution, une brutalité et un génocide sans précédent, et que le sang des musulmans est si facilement versé, une profonde contradiction incompatible avec l'esprit de ces cultes ressort des cultes du Hajj et de la Oumra.
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