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France: les universités appelées à maintenir l'ordre face aux mobilisations en soutien aux Palestiniens

Le gouvernement français a demandé jeudi aux présidents d'universités de veiller au "maintien de l'ordre" face aux mobilisations de soutien à Gaza sur les campus, en utilisant "l'étendue la plus complète des pouvoirs" dont ils disposent.

17:10 - 2/05/2024 jeudi
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Un policier retient une étudiante lors d'un rassemblement de soutien aux Palestiniens à l'université de la Sorbonne, à Paris, le 29 avril 2024.
Crédit Photo : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Un policier retient une étudiante lors d'un rassemblement de soutien aux Palestiniens à l'université de la Sorbonne, à Paris, le 29 avril 2024.
Lors d'une intervention en visioconférence au conseil d'administration de France Universités, Sylvie Retailleau a souligné qu'une
"petite minorité d'étudiants ne peut pas bloquer une majorité d'étudiants et faire régner un climat de peur, voire de violence, par des propos et des gestes inacceptables"
, selon un quotidien français

Jeudi, la ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a demandé aux présidents d'universités
"d’utiliser l’étendue la plus complète des pouvoirs que (leur) confère le Code de l’éducation",
notamment en termes de sanctions disciplinaires ou de recours aux forces de l'ordre.

"Les présidentes et les présidents sont responsables du maintien de l'ordre dans l’enceinte universitaire. Et la police ne peut y entrer que sur réquisition de l’autorité universitaire",
a rappelé la ministre aux responsables des 74 universités publiques en France.

Le débat et la liberté d'expression, oui. (...) Mais cela n'autorise pas tout, et les blocages et les intimidations, c'est non.

La ministre de l'Enseignement supérieur a invité également ses interlocuteurs à
"garantir la possibilité d'expression de la pluralité des opinions des étudiants".

Des actions menées dans le cadre de la mobilisation estudiantine pour Gaza se sont multipliées en France, principalement sur les sites de Sciences Po en régions, mais aussi dans d'autres universités de l'Hexagone. Sur le plan politique, La France Insoumise (gauche radicale) est accusée par la droite d'instrumentaliser le mouvement en faveur de la cause palestinienne.

À Lille, l'Institut d'études politique est resté fermé ce jeudi matin tandis que les accès à l'école supérieure de journalisme (ESJ) sont bloqués et les cours annulés.


À Saint-Etienne, l'un des sites de l'université Jean Monnet est bloqué par des étudiants exigeant le cessez-le-feu à Gaza, faute d'accord avec la présidence de l'université pour l'organisation d'une conférence sur la situation à Gaza.


La police était intervenue mardi sur ce site stéphanois pour évacuer manu militari des militants pro-palestiniens. Les forces de l'ordre sont aussi intervenues lundi pour déloger des manifestants de la Sorbonne après avoir déjà mis un terme à une occupation nocturne d'un site de Sciences Po Paris la semaine dernière. Les deux interventions ont été faites à la demande du Premier ministre Gabriel Attal.


Alors que des étudiants mobilisés pour la cause palestinienne à Sciences Po Paris remettent en question les
"partenariats de l’école avec les universités et organisations soutenant l’État d’Israël",
la ministre affirme qu'il est
"hors de question que les universités prennent une position institutionnelle en faveur de telle ou telle revendication dans le conflit en cours au Proche-Orient".

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