A la fois prévenu et témoin protégé de la justice de son pays, le jeune homme de 34 ans revendiquait un rôle de lanceur d'alerte, mais avait reconnu devant ses juges avoir commis des intrusions informatiques illégales pour obtenir des millions de documents qu'il a commencés à publier directement sur internet fin 2015.
Des salaires de Lionel Messi ou Neymar à une accusation de viol contre Cristiano Ronaldo, entretemps classée sans suite, en passant par les stratégies de contournement du fair-play financier de Manchester City ou par le fichage ethnique au Paris Saint-Germain, la planète foot a été profondément secouée par cette gigantesque fuite d'informations.
"Enorme bêtise"
Nouvelles accusations
Avec un masque chirurgical sur le visage et son look habituel -cheveux en brosse, chemise bleu foncé, jeans et baskets-, Rui Pinto comparaissait libre. Pourtant, la décision rendue lundi ne mettra pas fin à ses démêlées avec la justice portugaise, le parquet ayant récemment dressé un nouvel acte d'accusation lui imputant 377 nouveaux crimes informatiques qu'il aurait commis entre 2016 et 2019 contre quelque 70 personnes, entreprises ou institutions.