Les agents de police sont en garde sur le site d'une attaque contre un véhicule à Karachi, au Pakistan, le 19 avril 2024.
"C'était une attaque ciblée. Cinq responsables japonais se rendaient vers la zone industrielle d'exportation comme à leur habitude"
, a déclaré à l'AFP Abrar Hussain, un porte-parole de la police de Karachi.
"Le kamikaze est mort en faisant détoner sa bombe et le second (assaillant) a été tué dans un échange de coups de feu",
a-t-il ajouté, en affirmant que les Japonais étaient
"sains et saufs".
Un porte-parole du gouvernement japonais, Yoshimasa Hayashi, a pour sa part indiqué lors d'un briefing à la presse à Tokyo qu'un
"convoi transportant plusieurs ressortissants japonais avait été attaqué et qu'un (d'entre eux) avait été blessé"
.
"Une alerte a été lancée aux ressortissants japonais vivant au Pakistan en réponse à cet incident"
, a-t-il ajouté.
Le Pakistan fait face à une recrudescence des attentats sur son territoire ces trois dernières années, dont certains visant des intérêts étrangers, en particulier chinois.
Fin mars, cinq ingénieurs chinois travaillant à la construction du barrage de Dasu, dans la province du Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest), avaient été tués avec leur chauffeur pakistanais dans un attentat-suicide visant leur convoi sur une route de montagne.
Pékin, qui avait condamné une
"action terroriste"
, a investi des milliards de dollars ces dernières années au Pakistan, son voisin et plus proche allié dans la région. Mais ce dernier a peiné à garantir la sécurité du personnel chinois employé sur ces projets.
Les intérêts chinois ont souvent été ciblés au Pakistan, en particulier au Baloutchistan (sud-ouest). Cette province est riche en hydrocarbures et en minerais, mais sa population se plaint d'être marginalisée et spoliée de ses ressources naturelles.
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